le 16 avril 1917

 

Souvenez-vous, le 16 avril 1917, sur le plateau de CRAONNE, des milliers de soldats furent tués..

Pour ce centenaire, les Amis du Musée de l’Ecole publique de Saint-Clar, sont venus nous lire des textes , des lettres, des témoignages, de cette horrible guerre qui fit tant de morts et de mutilés.

En voici quelques extraits tirés de la  littérature de jeunesse sur la Grande Guerre.

La vie dans les tranchées. Les POILUS.

Extrait de «  Lulu et la grande guerre »  Fabian Grégoire  Lutin poche, Editeur :  Ecole des Loisirs.

«  Nous sommes dans la région de Verdun ; les combats font rage.

Il pleut sans arrêt et nos tranchées sont remplies de boue.

Les rats courent partout. Ils mangent nos provisions, rongent nos chaussures et nous mordent quand on essaie de dormir ; nous sommes tous épuisés. On n’a même plus la force de se raser ! Nous portons tous la barbe ! Du coup on s’est donné un surnom : « Les Poilus ».

Pour les autres textes, cliquer sur l’image ci-contre.

Après la bataille du « Chemin des dames » ( avril 1917) des mutineries éclatent…

Il y aura 6OO fusillés dont 290 des armées britanniques et du Commonwealth.

Ce sera le sort de Charlie : « le soldat Peaceful » roman de Michael Morpurgo / Gallimard Folio Junior.

Tommo le frère de Charlie raconte :

« Nous entendons l’obus arriver, nous savons à son sifflement perçant qu’il va atterrir tout près de nous… C’est le premier obus avant des milliers d’autres. Nos canons ripostent presque  aussitôt, et un duel titanique se déroule alors quasiment sans trêve…

Le deuxième jour, aussi incroyable que cela paraisse, le bombardement s’intensifie. Toute l’artillerie lourde des allemands semble braquée sur notre secteur…

Tout à coup, je me retrouve à genoux sans savoir pourquoi. Du sang coule sur mon visage, ma tête est traversée par une douleur soudaine, si violente, qu’il me semble qu’elle va éclater »….

Un moment plus tard :

« J’ai bien cru que nous t’avions perdu, Tommo, me dit Charlie.

L’obus qui t’a enseveli a tué une demi-douzaine d’hommes. Tu as eu de la chance. Tu as la tête plutôt amochée. Allonge-toi et ne bouge pas… »

«  Où sommes-nous ? »

« Au milieu de ce damné no man’s land, dans une vieille casemate allemande. On ne peut ni avancer ni reculer. »

Cependant le sergent Hanley ordonne aux combattants de sortir de là… et… Personne ne bouge…

Alors Charlie prend la parole :

«  Sergent, si vous nous faites sortir d’ici maintenant, nous serons fauchés par les mitrailleuses allemandes. Ils nous ont vus entrer là, et ils attendent qu’on sorte. Ils ne sont pas idiots. Il vaudrait mieux rester à l’abri et revenir à la tranchée quand il fera nuit »…

Le sergent répond :

«  Seriez-vous en train de désobéir à mes ordres Peaceful ?…Je vous préviens si vous ne suivez pas quand nous chargerons, ce sera la cour martiale et le peloton d’exécution. »

Le soldat Peaceful sera fusillé pour lâcheté face à l’ennemi, à six heures du matin, le 25 juin 1917

Le général Pétain remplace le général Nivelle, il restaure la discipline mais ne peut empêcher

« La chanson de Craonne » de circuler. Pour l’écouter, c’est ICI:

La chorale du CRSA »L’air du temps » dirigée par madame BROSETTA  l’ont interprétée pour illustrer leurs lectures.