Randonnée Sommet de la Peyre, crêtes du Culentous

Sommet de la Peyre, crêtes du Culentous

650 m de dénivelé, c’est ce que nous avait annoncé Bernard pour cette randonnée du vendredi 12 avril au sommet de la Peyre et crêtes de Culentous

Voici les commentaires des uns et des autres pendant le trajet d’approche: »  650m, mais ce n’est rien du tout, dans nos coteaux gersois ça monte et ça descend bien aussi! »,  » J’ai peur de ne pas y arriver ou de vous retarder » « T’inquiète pas , l’esprit de Rabelais 32 c’est la solidarité et l’entraide! », « On verra bien »…

Nous étions 7 décidés et plein d’entrain vu la belle journée qui s’annonçait et on y est arrivé.

Une route étroite et sinueuse au dessus de Beaudéan nous a permis d’aller en voiture jusqu’au col de Couret (non pas Cournet) 1199m , merci aux chauffeurs. Là des forestiers finissaient leur travail de coupe en chargeant d’énormes troncs sur un semi remorque. Nous nous sommes posé des questions sur leurs manœuvres lors du trajet retour.

Notre premier objectif sera la croix de Beliou. la première montée est très raide mais dans une magnifique forêt  où la lumière du matin joue dans le sous bois entre les fûts des grands arbres sur les premières feuilles d’un vert tendre.

A la sortie de la forêt nous  pouvons juger de la suite de notre montée vers la croix: un sentier un peu moins raide dans les premiers alpages parsemés de bruyère encore brûlées par la neige mais dont pour certaines les petits bourgeons commencent à pousser et aussi de … jonquilles.

En contrebas nous pouvons  apercevoir une petite cabane jaune près des fontaines de las Aygues et à notre gauche au loin le casque de Lhéris, le soum Arra et le signal de Bassia.

Peu à peu et finalement sans trop de mal nous atteignons la croix de Beliou 1550m.  Là, la vue s’élargit et est magnifique  vers le pic du Midi .Cette croix blanche ( marbre?) est curieuse car presqu’ensevelie sous un cairn de pierres noires. La légende dit qu’elle abrite la tombe du pâtre Millaris âgé de 1000 ans, qui vivait en contrebas, il était d’usage d’y laisser une pierre au passage. On distingue sur la croix un étrange visage rond aux grands yeux. Ce lieu aurait été déjà un lieu sacré à l’époque gallo-romaine, Beliou fait sans doute référence à Abellio, dieu pyrénéen l’équivalent indigène d’Appollon et de Bel ou Belenos, dieu gaulois de la lumière ou du soleil : émouvante coïncidence, son visage est tourné vers l’observatoire du Pic où des scientifiques étudient cet astre. La pierre avec ce visage a sans doute été retaillée en croix lors de la christianisation de ces vallées.

Après une petite pause méritée à cet endroit, nous bifurquons à droite vers l’ouest pour grimper dans l’estive et suivre ensuite la crête pour arriver à las Aygues 1666m. Une fenêtre nous permit au passage d’apercevoir vers le nord ouest Tarbes, Ossun, le cimetière d’avions , Lourdes et son lac. Plus loin un petit mur de roches noires fit un curieux premier plan idéal pour une photo du Pic enneigé.

La montée continue sur la crête et nous décidons de pique-niquer un peu avant le sommet face au Montaigu. On n’était pourtant plus très loin mais il faisait faim,  la salle à manger était plus que magique et la pelouse d’alpage parsemée de jonquilles et de dents de chien incitait à un sitting.

Le petit quart d’heure suivant fut un peu épique car nous avons choisi de monter sur la gauche et non sur la droite voulant éviter la coiffe de névés de la crête, vu d’en haut il s’avéra que c’aurait été plus simple. Ce fut donc pentu et rocailleux, un brin glissant, ce fut notre quart d’heure d’émotion mais assez vite oublié vu la récompense au sommet de la Peyre 1821m: vue à 360°vers la chaîne ou la vallée, une belle herbe verte pour le repos et le bonheur d’y être arrivé.

Ne nous restait plus que la descente d’abord vers l’ouest jusqu’au col Herrans (ou Culentous) marqué d’un autel avec trois vierges de Lourdes. puis vers le nord est à flanc en contrebas des crêtes sur des sentes parallèles, faciles à repérer.

La fin de la descente nous fait rejoindre la belle forêt où nos genoux mesurent combien la première montée était raide. nous retrouvons les voitures et un air d’un coup beaucoup plus chaud.

A Bagnères c’est l’été: robes, shorts, tongs et nus pieds sont de sortie.

Merci à Bernard pour son organisation et à tous pour la convivialité, la bonne humeur et la solidarité.

Anne A.

 

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