Les piles gallo-romaines dans le Gers

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le Lac 2Les gersois n’ont pas de menhirs ,

ni de pyramides :La tour 1jpg
mais ils ont leurs Tourraques
« Tourracos » c’est ainsi que nos ancêtres Gascons avaient baptisé ces énigmatiques constructions gallo-romaines. Longtemps, les historiens se sont interrogés sur la destination de ces sentinelles de pierre. Etaient-ce des monuments religieux païens ? ou bien de gigantesques bornes car situées parfois le long de voies romaines ? Ou alors des monuments funéraires ? L’énigme semble définitivement résolue et les historiens s’accordent aujourd’hui pour affirmer que les piles gallo-romaines sont effectivement des monuments funéraires érigés au entre le Ier et le IVème siècle de notre ère, en l’honneur d’un vénérable défunt et de sa famille.
On rencontre de nombreuses piles gallo-romaines dans tout l’ Aquitaine et plus particulièrement dans le Gers qui est le département qui en posséderait le plus ! Elles sont relativement bien conservées malgré les siècles, les intempéries…et les divers pillages. Leur lieu d’implantation est très varié : tantôt érigées au sommet d’une colline, visibles de fort loin, ou parfois en plaine, à proximité d’ une ancienne voie romaine, tantôt près d’un ruisseau ou au milieu de nulle part ! Assez souvent difficiles d’accès, ces «tourraques » sont de nos jours, souvent méconnues du public.
En règle générale, les piles sont des tours souvent rectangulaires, de hauteur variable, assises sur un socle. Sur la partie haute de l’édifice, et en façade principale souvent encadrée de pilastres, était aménagé une niche dans laquelle était exposé une statue à tête mobile, pouvant être
remplacée après chaque décès du chef de famille. Le sommet de l’édifice devait être en forme de dôme ou de pyramide quadrangulaire. L’extérieur des piles est constitué par des moellons calcaires rectangulaires, de petit appareil, parfaitement taillés et calibrés, tandis que la partie intérieure est comblée par un amalgame hétéroclite de morceaux fragmentés, de pierres calcaires, assemblés au mortier de sable et de chaux éteinte.

Le pourtour des piles constitue un enclos funéraire enfermant les tombes ou urnes funéraires des autres membres de la famille et autres personnages secondaires de l’entourage du défunt.
On compte actuellement 8 piles dans le Gers.

Aujourd’hui au cours de la marche du jeudi nous avons découvert ( ou redécouvert) la pile dOrdan-Larroque, dite » Peyrelongue. » Elle domine la plaine d’Ordan et la RN 124.
Imposante par sa hauteur, d’environ 10 m, elle est de forme quadrangulaire. Le bloc intérieur est ici aussi constitué de maçonnerie pleine, le parement en petit appareil romain, a pratiquement disparu. La partie supérieure du monument, dans laquelle se situait la niche, est détruit. Cette pile est classée Monument Historique depuis 1976.

Les autres Piles du Gers : la pile de Lacouture à Biran, celle de La Montjoie à Roquebrune, la tourraque de Merlieu à Saint-Arailles , La pile D’Artigues entre Mouchès et Mirande, Celle d’Ortolas à Lamazère,

source :MR. Du Thil

 

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