L’Éphémère

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L’Association La Cavea à Valence/Baïse participe pour la deuxième fois,  ainsi  que d’autres villages du Gers,

au Printemps des Poètes.

 Un appel à  candidature a été fait dans la presse , le thème choisi est L’Éphémère. Inspirée par ce sujet , je me suis inscrite, sans prétention, à cette belle initiative.Tous les textes seront édités dans un recueil et une balade poétique aura lieu à Valence le 20 mars.La manifestation sera parrainée par un jeune écrivain malien : Diadié Dembélé  sélectionné pour le prix du  premier roman : « Le duel des grands-mères. »

 

L’Éphémère 

 Dans la course du temps

Je suis l’Éphémère

Un fragment de l’éternité.

Je passe souvent inaperçu ou mal perçu

Le momentané est ma spécialité.

 

Je cisèle des instants de beauté

Sur toute chose fragile,

Je dessine un sourire à peine perceptible

Sur le visage de l’enfant qui vient à la vie,

Je peins des tableaux vibrants

Sur les plages au crépuscule

Où la lumière du soir

Joue avec les vagues

Et, avec l’aide de la nuit

J’efface tout ce que j’ai construit.

Rien n’est éternel

Les choses les plus belles

Ne durent qu’un temps.

Sensation du présent

A saisir à l’instant.

 

Ronsard est mon ami

Il me comprend :

 » Cueillez dès aujourd’hui, les roses de la vie »

 

J’arrache chaque jour

La page de l’Éphéméride,

 Demain sera peut-être meilleur !

Le temps passe, le temps change.

Je suis l’Éphémère

Qui donne à chacun une vérité :

La certitude d’un jour

Vite balayée par l’inattendu des lendemains,

L’impossible est toujours possible !

 

Je suis l’Éphémère

L’artiste qui évolue entre création et disparition ;

Dans cet espace-temps toujours mouvant

Je concentre tous les reflets de la beauté.

 

Mon nom même est à peine saisissable

Les dernières lettres s’envolent dans un souffle

Comme un fétu de paille.

Futilité et insignifiance.

 J’ai donné mon nom

A un petit insecte ailé

Qui n’a que trois heures à peine

Pour  assurer sa postérité 

Et mourir.

Éphémère est son nom

M.Naudy

 

 

 

  1. Auriac Anne

    Merci Marcelle,
    pour ce beau poème si juste , grave un peu et pourtant si léger et porteur d’espoir.
    Anne A.

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