Los guits

Classé dans : Occitan | 1

Uns histoire envoyée par  Claude Blancafort qui l’avait reçue de Pierre Pierson,  deux amis gascons, grands défenseurs et promoteurs de l’occitan, comme l’était l’auteur, Roger Lapassada.

(Claude Blancafort est animateur à Radio PAIS.)

Guits

Lo guit n’ei pas n’impòrta qui. Guisèr avantatjós, pluma lusenta, que’n va pati-pato de cap au clòt jaunós on se va rafresquir.

Urós com un guit sus l’aiga, ce disen. De fèit qu’es un nadaire de prumèra. Que tuma l’aiga dab las palmas e a cada còp tira lo  còth a l’endavant tà pas pèrder la direccion. Un guit que sap tostemps on va. Quan seré un de’queths poriquets de l’uelh viu qui van enqüèra a l’escòla de la calandreta e qui piulan a tot doç dens la tistèra au ras deu huec.

Los guits vielhs, los qui son anats tà la guèrra, que’s pareish que nhacan, mes sustot las guitas. A ! las guitas ! Se’n cau menshidar. Meishanta lenga. Meishant claquet, se’vs podèn gahar au cavilhar, atau, shens n’aver l’aire, non s’i mancarén pas.

E aquò hèit se n’anaràn, changuit-changuet, en nasicant tot çò qui an sus l’estomac.

Mes, causa curiosa, los guits quan vos interrògan, au lòc de díser, en parlar blos de casa «  Quin ? Quin ? Quin ? » que’vs demandan a longor de dia en francés, aqueras guitas escandalosas : « Cuah ! Cuah ! Cuah ! » Mes, per aqueth crimi de lesa lingüistica, guits e guitas seràn enguiserats e que’ns regalaram deu lor hitge.

Roger Lapassada

La cadena

Messatges  Per Noste 1997

 

 

 

 

 

Canards

Le canard n’est pas n’importe qui. Jabot avantageux, plume lustrée, il va pesamment à la mare jaunâtre se rafraîchir.

Heureux comme un canard sur l’eau, dit-on. De fait, c’est un nageur de première. Il frappe l’eau de ses pattes palmées et, à chaque fois, il étire son cou vers l’avant pour ne pas perdre sa direction. Un canard sait toujours où il va. Il en est de même pour ces poussins à l’oeil vif qui vont encore à la maternelle et qui poussent de petits cris dans la panière auprès du feu.

Les vieux canards, ceux qui ont fait la guerre, il paraît qu’ils mordent, mais ce n’est rien à côté des canes. Ah, les canes ! Il faut s’en méfier. Méchante langue. Méchant caquet, si elles peuvent vous attraper les chevilles, comme ça, mine de rien, elles ne s’en priveront pas.

Et après cela elles s’en iront cahin-caha en nasillant tout ce qui leur reste sur l’estomac.

Mais, chose curieuse, quand les canards vous posent une question, au lieu de vous dire en pur gascon maison  : « Quin ? Quin ? Quin ? * », ces canes scandaleuses vous demandent à longueur de jour en français : « Quoi ! Quoi ! Quoi ! » mais pour ce crime de lèse linguistique, canards et canes seront gavés et nous nous régalerons de leur foie.

* Comment

  1. MN

    La « méchanceté » de la cane n’est rien en comparaison avec celle du jars ! j’en garde encore quelques souvenirs !
    merci pour ces histoires sympathiques qui viennent enrichir la rubrique « occitan » de notre site.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.