Marche à Lamazère

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Randonneurs, Randonneuses,

C’est aujourd’hui Jeudi.

Confinement oblige, je vous propose une saine balade virtuelle.
Rdv sur les Quais : Angèle, Christiane, Christine papotent. Pas d’hommes ? Ouf ! Notre Bernard arrive avec Chantal !

Direction Lamazère, fief d’Anne.
Notre guide est bien là. Sous un transparent protecteur, le papier culturel a été soigneusement préparé.

Car, voyez-vous,
à Lamazère, il y a de quoi faire .

Il y a la motte : pas la vulgaire motte dont nos amies les taupes ornent nos jardins, mais celle, féodale, plantureuse. Poste de surveillance idéal du gué sur la petite Baïse.
Et puis la motte, le savez-vous, abriterait la tombe d’un chef gaulois enterré avec un trésor en pièces d’or…

Les yeux d’Anne se plissent en nous livrant son secret : je l’imagine, à la tombée du jour, descendre par son chemin herbeux (bien entretenu, nous en sommes témoins) allant s’entretenir avec Abraracourcix…

Nous arrivons bientôt sur une crête d’où l’on aperçoit de loin Sa Majesté la Pile, vestige gallo-romain, monument funéraire ayant probablement abrité les restes d’un Vénérable de Lamazère. Il se dit qu’une niche est aménagée dans laquelle était exposée une statue à tête mobile pouvant être remplacée après chaque décès du chef de famille … A qui le tour ? se demande Anne mais elle est du Tarn …

Nous côtoyons désormais la crête d’où nous aurions pu contempler les Pyrénées. Oui, mais voilà, Marcelle n’est pas là et, sans elle, les nuages ne se déchirent pas.

Nous nous rapprochons du but : affamés, assoiffés, mal aux pieds, éreintés mais confiants : chacun sait bien qu’en arrivant dans son jardin, les âmes seraient comblées, les estomacs sustentés…
En effet : un long rang de fèves bien développées

des soucis lumineux descendant une pente

des carrés attestant de cultures d’hiver et le voyez-vous, ce paillis, que recouvre-t-il ?

les patates tout juste plantées , douillettement abritées. Par-ci par-là des primevères de montagne, des tulipes prometteuses.

Le jardin est grand, magnifique et ce goûter nous nous le sommes gagné ! Boissons diverses, cannelés, pâte de coing maison.

Le ventre calmé, nous nous devons d’honorer le rendez-vous fixé avec Reno et Renata ;
elle est bien campée sur ses pattes, Renata, assise sur une feuille d’orchidée derrière la fenêtre. Elle n’est pas émue par tant d’admirateurs : en toute simplicité elle se laisse admirer ! Agrippant fermement un rebord de la fenêtre, hissé sur ses pattes avant, son compagnon Reno regarde ce qui se passe, à l’affût d’une autre

Christiane observe avec empathie mais au fond de son cœur , on sent bien qu’elle en pince davantage pour Gertrude..

Ainsi se termine ce bel après-midi.
Il faisait déjà un peu gris.
C’était il y a fort longtemps, d’avant le confinement … le 12 mars de l’an 2020.
Ce soir-là, le président annoncerait la fermeture de tous les établissements scolaires.

MCR

 

Suite d’une longue histoire …Lettre de soutien à Gertrude qui attend son sort, confinée à Labourdette.

Chère Gertrude,
En ce temps de confinement généralisé, nous pensons très fort à toi, à ta solitude, étant séparée depuis pas mal de temps de tes semblables.
Heureusement que ta maîtresse prend bien soin de toi et qu’elle te protège des dérives culinaires auxquels certains s’étaient pris à imaginer.
Comme c’est dans l’air du temps, avec le télétravail, la télévision, Télérama, etc… nous te rejoignons télépathiquement pour t’accompagner dans un concert de Kwà… Kwà… Kwà……. Oh combien dysharmonieux pour qui n’y comprend rien.
Et nous  souhaitons de tout coeur, qu’un jour prochain, une ou un de nos semblables vienne te rejoindre afin de poursuivre avec toi des jours heureux dans ton spathiphyllum.
Congénèrement ,
Reno et Renata

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