visite à vic-Fezensac chez un fabricant de Makilas

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Visite chez un artisan d’art à Vic Fezensac le mardi 9 octobre

Le Gers recèle des surprises et des richesses insoupçonnées.Grâce à la perspicacité de Maïthé,nous avons rencontré un artisan d’art,Guy Lanartic,qui fabrique des makilas et des bâtons gascons appelés aussi agulhados.Les deux sont faits dans du bois de néflier sauvage.Après diverses opérations qui prennent du temps,le bâton est pourvu d’une poignée en cuir pour le makila,en corne pour le bâton gascon.Ensuite il est orné d’une ou deux viroles en laiton ou argent parfois en or.Le client choisit ses gravures.Chaque pièce est unique.Aujourd’hui on peut l’utiliser pour la marche.A l’origine c’était un bâton de berger pour se défendre contre les loups et les ours puisqu’il possède une dague de 10 cm pour le makila et de 30 cm pour le bâton gascon.

M.Lanartic nous a décrit toutes les étapes de la fabrication.Il a répondu à toutes nos questions et il a fait preuve d’une grande disponibilité.et de beaucoup de sympathie pour nous faire découvrir son art.

Si vous voulez en savoir plus ou voir des photos de ses réalisations,vous pouvez aller sur son site:ArtGascogne.

D.W.

 

 

Makila, est mon nom

Je suis né d’une nèfle éclatée

A l’abri d’un bouquet de noisetiers,

Avec les années j’ai pris de la force et de la hauteur,

Je vivais heureux dans ma clairière,

Mon seul souci était d’atteindre la lumière.

 

C’est alors que l’homme est venu,

Me trouvant à son goût,

Avec son couteau, il commença à entailler ma jeune peau,

La lame dessinant mes premières blessures.

Je pleurai des larmes de sève.

 

Un an plus tard, l’Homme revint,

Et cette fois, satisfait de son œuvre,

Il me trancha le pied et m’emporta.

Soigneusement il retira ma peau à peine cicatrisée,

Et me laissa nu, durant des années,

Exposé au soleil, au vent, au froid.

Mon corps se raffermit et se redressa,

Il prit une belle teinte de feuille morte.

J’étais fin prêt pour les nouveaux châtiments !

Il choisit un bel aiguillon, arme de pointe !

Et l’enfonça sans pitié, dans mon nouveau corps.

Puis il posa sur ma tête un joli pommeau,

Grava un nom que je n’avais pas choisi,

Celui à qui j’étais destiné.

Le travail était terminé

 

Canne de marcheur

Bâton de pèlerin,

Trophée de randonneur,

Je suis  Le Makila .

 

 

Le Raton

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