Marche fin d’année Jégun jeudi 22juin 2023

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Dernière rando du Jeudi de l’an scolaire  2023 :

                              « Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir  »

 

La date était prévue : ce serait le jeudi 22 Juin.

Le restaurant étant retenu le programme fut maintenu,

Les randonneurs tenus de se présenter en tenue

Le lieu élu : Jégun , l’heure connue : 9h30

 

Oui mais

Le mois de Juin 2023 s’avéra inaccoutumé, rythmé par des orages quotidiens impétueux.

C’est ainsi que l’avant- veille la tempête s’est abattue sans pitié sur le secteur de Jégun décourageant certaines et certains de se rendre au départ de la balade sans toutefois annuler leur présence …aux agapes de fin de matinée.

Ont-ils eu tort ou raison ? La suite leur prouva que ni oui ni non.

Le ciel s’éclaircit, permettant au soleil de réchauffer les randonneurs et aux beaux nuages apaisés d’offrir des paysages lavés.

Suivant les conseils avisés d’un technicien de l’équipement jégunois, mieux valait éviter certains chemins encombrés…

La sortie du bourg par la route en suivant un coteau fut d’emblée surprenante : on entrevoyait dans une cour un immense sapin désormais couché, des branches pendaient déchirées laissant voir l’écorce à vif d’arbres ayant eu la malchance de se trouver sur le chemin de cette tornade. Quelques centaines de mètres plus loin nous bifurquâmes pour trouver en contre bas l’ancienne ligne de chemin de fer reliant Vic à Castéra.

Quelle surprise de découvrir de part et d’autre de la route plusieurs chênes anéantis ! Josette alors convoque à sa mémoire la fable de Monsieur de La Fontaine qui faisait le buzz au temps jadis.  Tant bien que mal nous unissons nos neurones pour tenter de nous souvenir de la force présomptueuse du chêne

    mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
Brave l’effort de la tempête.

 

 

D’autres vers, je vous prie : l’une mentionne l’aquilon et le zéphir jusqu’à la fameuse réplique du pertinent roseau

Je plie, et ne romps pas

Mais frustrée de ne pouvoir enchaîner la totalité de la fable, Monique prend son portable, pianote et déclame pour le bonheur de tous la totalité …. Délicieux partage.

 

Parvenus à cette ancienne voie ferrée, notre parcours Koh-Lantha débute : tous les 50m nous nous trouvons en position de devoir escalader des enchevêtrements de branchages ,d’arbres déracinés , les pieds dans la gadoue. Toujours sans nous décourager, nous passons de La Fontaine à Gainsbourg :

 

Une à une les gouttes d’eau
Me dégoulinent dans le dos
Nous pataugeons dans la gadoue

La gadoue, la gadoue, la gadoue

Tout juste si certains et certaines ne perdent pas leurs chaussures qui s’enfoncent dans ces sables mouvants d’un nouveau genre . Nous terminons par une photo «  les pieds en l’air » à la manière de skieurs chaussant leurs raquettes. La boucle est bientôt bouclée. Nous revêtons des habits plus conformes pour nous rendre au restaurant et rejoignons nos chers compagnons de marche du jeudi pour savourer un menu que Bernard avait habilement négocié. Merci à lui !  et à la rentrée prochaine.

Bel été à tous !

MC R

Le Chêne un jour dit au roseau :
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet  pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir .
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La Nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l’Arbuste ,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts.

 

  1. Le Raton

    Ah ! La Fontaine…il avait bien raison !
    Nous, pauvres roseaux pensants
    nous plions souvent,
    mais toujours le front, nous relevons
    face au vent mauvais
    qui nous emporte.
    Un roseau

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