Les chemins de fer dans le Gers

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Les chemins de fer dans le Gers

 

Le mardi 5 novembre a eu lieu au club de la MGEN une conférence de Nicole Castéra , membre de l’institut départemental des études économiques et sociales sur le thème des chemins de fer dans le département du Gers. Avant de lui céder la place, Mr ROSSi nous a présenté cet institut et évoqué ses nombreuses activités.

Quelques chiffres :

en 1851, 3500 km de chemins de fer dans le pays.

En 1870 : 17000 km, cet essor est à mettre en liaison avec le 2me Empire. La voie ferrée a été mise en place dans la région de Saint-Etienne en 1827 pour le transport du charbon, c’est la Ligne Saint-Etienne- Andrezieux, longue de 23 kilomètres. Les premiers wagons étaient tirés par des chevaux, c’est la première ligne construite en Europe continentale.

En 1832, le premier wagon réservé aux voyageurs est construit et, en 1837, 5 ans après la ligne Lyon-Saint-Etienne, la 1ère ligne au départ de Paris est créée. La carte des voies ferrées irrigue tout le pays dans les années 20, le département également avec la mise en place de la loi Freycinet en 1879 qui veut donner accès au chemin de fer à chaque français. 9000 kilomètres de lignes sont alors créés, or, de nos jours, le Gers ne possède plus qu’une seule ligne : AUCH-TOULOUSE !

Les grandes lignes du Gers : Mont-de- Marsan-Riscle (vers Tarbes),la construction en 1857 nécessite le recours au au travail de 1200 personnes ; elle est la bienvenue dans ce département touché par de mauvaises récoltes ;  des prisonniers autrichiens faits à Solférino y participent aussi. 6 trains s’arrêtent chaque jour à Riscle. La ligne sera fermée aux voyageurs en 1970 et en 2011,pour le fret.

Agen-Auch, la ligne  date de 1865, c’est aussi la date de la construction de la gare d’AUCH, elle prolonge la ligne Bordeaux-Agen. Il faut alors 3h59 mn pour aller d’AUCH à Agen en omnibus et plus de 2h en train express. La ligne va fonctionner jusqu’en 1970 pour les voyageurs et 2011 pour le fret.

Auch-Mirande : 1859-1959, prolongée jusqu’à Tarbes.10 trains par jour se succèdent sur cette ligne qui possède un viaduc construit par Eiffel, celui de Laas. Cette ligne a été le théâtre d’un accident spectaculaire qui a fait 33 morts, 2 trains de pèlerins de l’Aller en route pour Lourdes se sont heurtés, les freins ayant lâché. Lartigue et Dumas utilisaient cette ligne pour transporter leurs tuiles. (Quelle tuile ! quand même !). La ligne a été déposée en 1978.

Auch-Toulouse : ligne ouverte en 1877 après 12 ans de travaux (manque d’argent, guerre, inondations),ce qui a nécessité l’agrandissement de la gare d’Auch. Il fallait 3 h 15 pour rallier Toulouse à la fin de XIXe siècle, et 4 à 8 trains journaliers effectuant le trajet. En 1941, des trains spéciaux ont amené 400 blessés dans les lignes secondaires. La Loi Freycinet dote la France de nombreuses lignes secondaires : la première est celle de Port-Sainte-Marie- Condom, puis Eauze qui sera la ligne la plus lente de France : 9 à10h pour faire 136 km ( à cause de la fréquence des arrêts). Aujourd’hui c’est une voie verte. En 1909, c’est la ligne Auch-Castéra qui est inaugurée. (rôle de Lannelongue) elle est longue de 58 km, contre 28 par la route ! L’armée récupèrera les rails pendant la 2eme guerre. La ligne Castéra-Condom date de 1925.Pendant la seconde guerre on y transportera la poudre et les explosifs. Autre ligne locale : Mont-de-Marsan) Gabarret qui date de 1897.

Toutes ces lignes appartiennent à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, laquelle abandonnera la construction de 3 autres lignes prévues, comme celle d’Auch-Lannemezan, commencée avec des prisonniers allemands de 14-18. Les premiers wagons ne possèdent ni couloirs, ni toilettes ! (les premières en 1868,  étaient situées dans les fourgons des bagages).

Ainsi l’apogée du Chemin de Fer dans le pays, comme dans le Gers date des premières années du xxe siècle. En 1938, la SNCF est créée ; elle remplace les 5 compagnies existantes et, victimes de leur lenteur et de la concurrence routière, ces lignes seront progressivement abandonnées au profit des cars et des voitures. Aujourd’hui le réseau couvre plus de 29000 kilomètres, (moins de 100, dans le département) et transporte 1,5 milliard de passagers ( RER et RATP compris), soit la 5eentreprise mondiale pour le transport des passagers.

De très nombreuses cartes et photographies de gares gersoises ont émaillé la conférence pour laquelle nous remercions vivement Mme Castéra.

G.Faret

 

 

  1. ROBIN

    Bonjour,

    J’effectue des recherches sur la migration bretonne en Occitanie.
    A compter de 1921, de nombreux bretons ont rejoint le Gers en train.
    Sur votre site internet, j’ai trouvé un article sur votre conférence sur les chemins de fer gersois.
    Je souhaiterai contacter cet institut. Accepteriez-vous de me transmettre leur adresse mail ?

    Merci d’avance.

    Cordialement

    E ROBIN

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