Philosophie

Le jardin sauvage, qualifié également de jardin naturel, est l’expression d’un choix visant à privilégier la conservation d’espaces naturels et la biodiversité. Le choix de conserver ou construire un jardin sauvage vient souvent d’une prise de conscience, et se traduit par une démarche militante que l’on retrouve dans de nombreuses associations de jardiniers écologiques.

Les principes du jardin sauvage visent à préférer la sociabilité des plantes, plutôt que l’harmonie de couleurs ou de fleurs qui n’a pas de réalité dans la nature. Favoriser un biotope destiné à mettre en harmonie végétaux et animaux est le principe fondateur. Pour favoriser cet environnement, il est exclu d’utiliser des produits chimiques : le respect de la flore sauvage favorise la pérennité des insectes

.Pour créer un jardin sauvage, il faut accepter la liberté de la nature. La végétation côtoie les constructions, murets, clôtures, il n’y a pas de rupture entre jardin et maison. Un tas de bois ou de feuilles, une souche, une rocaille sont autant d’abris pour la faune, même si cela donne une impression de laisser aller.

herisson

 

« Faire un Jardin Naturel, c’est privilégier la vie » (Dany DUBOS)

 Cinq grands principes de base sont à respecter lorsque l’on veut créer un jardin naturel.

1) Renoncer aux produits chimiques

Les herbicides et pesticides… Ces produits laissent généralement des résidus toxiques dans l’environnement. De plus, ils rompent les équilibres naturels du milieu, qui permettent souvent à terme, d’enrayer un déséquilibre ponctuel causé par exemple par l’attaque de parasites.

Si une intervention est vraiment nécessaire, préférez les techniques manuelles ou les produits biologiques.

Et les engrais ? Une plante indigène dans son milieu ne nécessite aucun apport d’engrais. Réservez un apport en compost (engrais naturel) aux plantes exigeantes pour lesquelles la productivité est importante telles que les arbres fruitiers et les légumes.

2) Préférer les espèces indigènes

Certaines plantes poussent naturellement dans la région: ce sont les espèces indigènes.

Pourquoi sont-elles intéressantes ? Parce qu’ellessont mieux adaptées au climat et aux types de sol locaux. Elles sont donc plus résistantes. Parce qu’elles sont présentes depuis longtemps et ont évolué en même temps que la faune locale. Les plantes fournissent abris et nourriture à de nombreux insectes et oiseaux. Réciproquement, cette faune participe à la pollinisation des fleurs et à la dispersion des graines. Laisser place à la spontanéité

Choisir de favoriser les espèces indigènes implique que l’on admette la spontanéité : laisser pousser les plantes arrivées d’elles-mêmes avant de décider si l’on va les garder ou non, mais aussi renoncer à s’obstiner à faire pousser certaines plantes à tel ou tel endroit du jardin.

Un petit coup de pouce peut s’avérer nécessaire pour la haie ou le bosquet d’espèces indigènes que vous planterez vous-même en respectant quelques principes.

Pour les animaux sauvages, pas question de les introduire. Ils viendront d’eux même si le jardin leur convient.

4) Ne pas laisser se développer les espèces exotiques invasives

Dans le Réseau Nature, sont considéres comme plantes invasives la renouée du Japon, la berce du Caucase et la balsamine de l’Himalaya. Consultez les fiches descriptives de ces espèces et les moyens de lutte sur le

5) Ne pas exercer des activités entraînant la destruction des milieux naturels

Sont visés, les remblais, les décharges sauvages, le déversement incontrôlé d’eaux usées, l’assèchement des zones humides, ainsi que toute autre activité pouvant altérer le milieu.

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