Le 19 Juin le soleil grimpait au dessus des arbres annonçant une chaude journée …
Pourtant treize courageux auscitains décident de partir randonner autour de Marsan.
Rendez-vous au parking de la Hournère où de somptueux saules pleureurs étalent jusqu’au sol leurs longues branches pendantes. Un refuge ombragé idéal pour nos voitures … Nous les y « abandonnons » presque à regret …
Mais allons-y! Quittons le quartier résidentiel de Marsan et empruntons le sentier piétonnier de « La Boubée ». Il file entre les champs de blé et s’habille soudain d’une opulente voûte verdoyante… Sur la route de Preignan ,un léger vent « rafraichissant » dynamise notre énergie : les 
champs de tournesol se parent de vigoureux pieds aux feuilles brillantes et charnues supportant visiblement mieux les 30° annoncés par la météo que nous, pauvres marcheurs, déjà dégoulinants de sueur…Pas le moindre chant d’oiseau pour apporter une note de gaieté … Voici l’église du hameau de » 
La Boubée » et son porche… très apprécié plus par sa fraîcheur que par son architecture massacrée par la présence d’une boîte à lettres d’un jaune éclatant…
Parcelles de céréales et haies longent le sentier que nous suivons jusqu’au chemin de crête offrant un 
beau panorama où alternent rangées d’arbres, champs verdoyants et labours. Un panneau « D272 »! Bernard marque un arrêt! A l’ombre! A l’horizon se profile un château.
Comment ne pas évoquer le château de Marsan et l’histoire de cette éminente famille de Gascogne descendante des Mérovingiens, la Famille De Montesquiou, propriétaire des demeures successives construites depuis le XII°.
La bâtisse actuelle est bien différente de l’ancien bastion défensif de cinq étages construit en 1170 où l’archevêque d’Auch, fuyant le glaive de Bernard IV d’Armagnac avait trouvé refuge… Le « Castrum Marsano » ne résistera pas aux agressions du Comte, il sera rasé…et rebâti ultérieurement avec la contribution du Chapitre de Sainte Marie d’Auch.
Classé au titre des monuments historiques depuis le 23 août 1991, le château est actuellement la résidence d’Aimery de Montesquiou-Fezensac d’Artagnan, ancien député, député européen et ancien sénateur du Gers.
Laissons aux experts de la généalogie la lourde tâche de dresser la liste des Grands Illustres qui ont assuré le prestige de « la Maison De Montesquiou » considérée incontestablement comme la première famille gasconne gersoise, tant par son ancienneté que par l’illustration de ses origines. Mais, pour « la Petite Histoire »,( et notre fierté…) notons quand même que Louise Charlotte Françoise, l’épouse de Pierre de Montesquiou Fezensac, comte de Montesquiou Fezensac et de l’Empire, fut entre 1811 et 1815, la gouvernante du fils de Napoléon I et de l’Impératrice Marie-Louise… Peu sensible au titre de noblesse de sa chère « nounou », le Roi de Rome l’appelait affectueusement « Maman Quiou »… Sans doute un nom à susciter quelques grincements de dents chez les stricts dignitaires de la noblesse…
Reprenons notre itinéraire : il passe sous le pont de la voie ferrée..et « nous entendrons siffler le train ». Et oui Maryse la ligne Auch-Toulouse fonctionne ! Encore !
Quelques enjambées supplémentaires… Une vraie joie! Le restaurant est en vue! Fin du périple!
Nous retrouvons les gourmands venus partager le déjeuner. Toujours très convivial et animé, souvent émouvant, ce précieux moment où « Anciens » et « Moins Anciens » se rencontrent. Et aujourd’hui Michel fêtait allègrement ses …quelques années. Le fripon, il nous l’avait caché… mais Odette l’a trahi…
Une belle journée, la dernière de cette saison qu’on ne peut clôturer sans remercier Bernard, oserais-je dire « Notre Saint-Bernard », l’organisateur et le guide de toutes nos sorties, toujours très dévoué et vigilant.
CH D
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