La mouche

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La mouche

 

Je lisais tranquillement l’histoire passionnante de La Révolution, j’ai dit passionnante et pas captivante ! car je commençais à déconnecter du réel, et tout doucement me laissais aller dans ce moment voluptueux qui précède le sommeil :  l’endormissement. La lecture agit pour moi comme l’hypnose ! Petit à petit, un bien être envahit tout mon corps, je flottais déjà entre deux mondes : la veille et le sommeil, cette frontière où les images du réel se mêlent à celles du rêve, se superposent, se confondent ;  on se trouve dans plusieurs endroits en même temps, on joue différents rôles à la fois, on n’a plus d‘âge, le temps perd toute mesure, le passé se confond avec le présent, les souvenirs s’entremêlent…J’étais donc dans cet état irrationnel lorsque je sentis un léger chatouillement autour de mes narines, puis sur mes paupières ;  ce désagrément persistant réveilla mon esprit à demi conscient.  L’idée de la tapette m’est proposée, mais où est-elle ? il faudrait me lever et rompre brutalement avec ce rêve envoûtant, pas possible ! mes yeux refusent de s’ouvrir. Pendant ce temps, la mouche- car c’est elle l’auteur de cette perturbation- volait toujours comme un drone au-dessus de mon visage, sans bruit, fine mouche ! Après avoir repéré le point le plus sensible, elle fit un piqué et freina de ses six pattes, les deux ailes relevées, droit sur le bout de mon nez qui se mit à éternuer une fois, deux fois … ça y est ! c’en était fini de ma petite sieste, mon doux rêve envolé !

 

La Fontaine a bien dit dans une de ses fables, « on a souvent besoin d’un plus petit que soi » je veux bien, mais je ne vois pas quel service aurait pu me rendre ce diptère ailé, d’autant plus que je n’avais besoin de rien d’autre que … de dormir !

Booz endormi

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