Anne, ma soeur Anne

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De sa fenêtre

 

« La jeune fille à la fenêtre » de Dali,

Que voyait-elle ?

A quoi rêvait-elle ?

Aux petites barques de Cadaquès, voguant sur la Méditerranée,

Aux maisons blanches riant sous les toits rouges ?

Au ciel immense à l’horizon infini ?

…C’était avant, au temps de l’innocence,

Dans un monde insouciant et plein d’espoir.

 

De ma fenêtre, aujourd’hui

 

 

Anne, ma sœur Anne,

 

 

Ne vois-tu pas couler la Seine avec ses bateaux-mouches ?

Ne vois-tu personne sous l’Arc de Triomphe ?

Aucun promeneur sur l’île Saint-Louis ?

Paris est-elle endormie par un mauvais sort jeté par l’ennemi ?

  • Non, je ne vois rien qu’une ville figée, triste à mourir,

Les rues sont désertées, les portes fermées,

Les rares passants masqués avancent désorientés,

Les canards partagent la chaussée avec la bicyclette,

La petite reine, du confinement !

 

 

 

 

 

 

Anne, ma sœur Anne,

Ne vois-tu pas d’enfants jouer sur les trottoirs, le soir ?

N’entends-tu pas les joueurs d’accordéon, sur le Trocadéro ?

N’entends-tu pas la musique des manèges, à la fête du Marais ?

  • Non, je n’entends plus de bruit,

Paris s’ennuie, le silence pèse dans la nuit.

 

 

Je vois au loin, la Tour Eiffel

Qui illumine la ville,

Mais il n’y a plus personne à éclairer,

Un grand vide s’étend dans le cœur de Paris,

Morne et sans vie.

 

« A cinq heures, Paris s’éveille »

Non, à cinq heures Paris sommeille,

Il faudra réécrire ta chanson, Monsieur Dutronc !

 

 

 

Anne ma sœur Anne,

Ne vois-tu rien venir ?

  • Je vois un jeune cavalier, tout de vert vêtu,

Il approche au galop sur son destrier,

C’est un envoyé de PASTEUR, ma sœur,

Sur son cœur, il serre une petite boîte en cristal,

A l’intérieur brille la précieuse clé d’or

Qui ouvrira les portes de ta prison

MN

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